jueves, 15 de febrero de 2007

Le procés des attentats de Madrid du 11 mars 2004 a commencé aujourd'hui.

Le 11 mars 2004, vers 07H40 du matin, dix bombes explosent à Madrid et dans sa banlieue à bord de quatre trains bondés, fauchant ouvriers, employés, immigrés et étudiants de 13 nationalités. Bilan: 191 morts, et 1.824 blessés.

C'est le pire carnage terroriste jamais commis en Espagne et le plus meurtrier en Europe occidentale depuis celui de Lockerbie en 1988 (270 morts).

Immédiatement attribué par le gouvernement conservateur de José Maria Aznar à l'ETA -qui décline toute responsabilité- , le massacre est revendiqué le soir-même au nom du réseau terroriste Al-Qaïda.

"L'escadron de la mort (des Brigades Abou Hafs al-Masri) a réussi à pénétrer au coeur des croisés européens et à infliger un coup douloureux à l'un des piliers de l'alliance croisée, l'Espagne", affirme le texte signé des "Brigades Abou Hafs al-Masri/Al-Qaïda", reçu à Dubaï par le quotidien Al-Qods al-Arabi. Deux jours plus tard, une cassette vidéo en arabe est retrouvée à proximité de la mosquée de Madrid, revendiquant les attentats "au nom du porte-parole militaire d'Al-Qaïda en Europe", en "réponse" à la "collaboration" de l'Espagne avec les Etats-Unis en Irak.

L'Espagne avait été menacée de représailles par Al-Qaïda en raison de l'engagement de son gouvernement auprès de Washington en Irak, dans un message attribué à Oussama ben Laden diffusé le 18 octobre 2003.

Le chef du gouvernement de l'époque, José Maria Aznar, comptait parmi les plus fervents partisans de l'intervention militaire américaine, malgré l'opposition d'une large majorité d'Espagnols.

Les attentats du 11 mars ont suscité une réaction sans précédent dans ce pays pourtant confronté depuis près de 40 ans au terrorisme de l'ETA, mais frappé pour la première fois sur son territoire, avec une extrême violence, par le terrorisme islamiste.

Le lendemain des attentats, un Espagnol sur quatre descend dans la rue pour la manifestation la plus massive de l'histoire du pays, rassemblant 11,6 millions de personnes contre le terrorisme.


Les élections législatives organisées le 14 mars portent à la tête du nouveau gouvernement espagnol le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, adversaire déclaré de la guerre en Irak.

Le 18 mars, il ordonne le retrait des troupes espagnoles déployées en Irak, conformément à sa promesse électorale.

Vingt-neuf des 116 personnes mises en cause au cours de l'enquête ont finalement été formellement accusées. Un mineur espagnol impliqué dans ce dossier, El Gitanillo, a déjà été jugé et condamné en Espagne.

Sept autres suspects se sont donnés la mort le 3 avril 2004 près de Madrid en se faisant exploser dans un appartement cerné par la police.

© 2007 AFP

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