
C'est le pire carnage terroriste jamais commis en Espagne et le plus meurtrier en Europe occidentale depuis celui de Lockerbie en 1988 (270 morts).
Immédiatement attribué par le gouvernement conservateur de José Maria Aznar à l'ETA -qui décline toute responsabilité- , le massacre est revendiqué le soir-même au nom du réseau terroriste Al-Qaïda.

L'Espagne avait été menacée de représailles par Al-Qaïda en raison de l'engagement de son gouvernement auprès de Washington en Irak, dans un message attribué à Oussama ben Laden diffusé le 18 octobre 2003.
Le chef du gouvernement de l'époque, José Maria Aznar, comptait parmi les plus fervents partisans de l'intervention militaire américaine, malgré l'opposition d'une large majorité d'Espagnols.

Les attentats du 11 mars ont suscité une réaction sans précédent dans ce pays pourtant confronté depuis près de 40 ans au terrorisme de l'ETA, mais frappé pour la première fois sur son territoire, avec une extrême violence, par le terrorisme islamiste.
Le lendemain des attentats, un Espagnol sur quatre descend dans la rue pour la manifestation la plus massive de l'histoire du pays, rassemblant 11,6 millions de personnes contre le terrorisme.
Les élections législatives organisées le 14 mars portent à la tête du nouveau gouvernement espagnol le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, adversaire déclaré de la guerre en Irak.

Vingt-neuf des 116 personnes mises en cause au cours de l'enquête ont finalement été formellement accusées. Un mineur espagnol impliqué dans ce dossier, El Gitanillo, a déjà été jugé et condamné en Espagne.
Sept autres suspects se sont donnés la mort le 3 avril 2004 près de Madrid en se faisant exploser dans un appartement cerné par la police.
© 2007 AFP
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